Samedi dernier, j’étais en direct sur les ondes d’Arts-Mada, prête à livrer ma chronique comme chaque semaine. Et puis… l’imprévu. L’invitée que je devais présenter n’a finalement pas pu venir. Je l’ai appris par l’attaché de presse, au dernier moment, quelques instants avant le début de l’émission.
Pas le temps de réécrire, de remodeler, de proposer autre chose. L’antenne ne nous attend pas, surtout en direct.
Sur le plateau, tout s’est enchaîné. Je me suis donc concentrée sur l’écoute, sur les échanges, sur le rythme du moment. Et ma chronique, portrait chinois de Claude Fournier n’a pas eu lieu par manque de temps.
À la fin de l’émission, en off, Claude Fournier — notre invité du jour — me glisse doucement :
« Tu n’as pas présenté ta partie ? »
Je lui réponds avec le sourire : « Non, par manque de temps. » Je découvre encore les contraintes du direct, l’agilité qu’il exige, les silences à apprivoiser.
Avec beaucoup de bienveillance, il me propose de lui faire part de ma chronique. Ce qu’il ne savait pas, c’est que je lui avais préparé un portrait chinois, façon Nadinezvous : sensible, imagé, à mon rythme.
Oui, j’ai été frustrée. Parce qu’on a envie de partager, de valoriser l’invité, de tenir sa place aussi. Mais j’ai appris. Sur le timing, sur la flexibilité, sur l’humilité qu’exige ce métier.
Chroniqueuse, c’est aussi savoir se taire parfois. Pour mieux revenir.
Et c’est précisément ça que je voulais partager avec vous.
Les dessous d’un micro ouvert. Les coulisses d’un métier d’écoute. Les leçons qu’on ne trouve dans aucun conducteur.
Je publierai dans les jours à venir le fameux portrait chinois de Claude Fournier, pour le plaisir de l’exercice, mais aussi pour honorer cette promesse — même silencieuse — faite à l’invité.
Merci à vous de me lire, de me suivre dans ces aventures à voix haute et à cœur ouvert.
Et si ce genre de confidences sur les coulisses de la radio vous intéresse, écrivez-moi en commentaire. Peut-être que cette chronique parallèle pourrait devenir une rubrique à part entière…